smallnoise

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01.01.2013

JMLP, dessin de Stéphane Calais (novembre 2012)

Communiqué:
keymouse a le plaisir de vous annoncer pour le début janvier une nouvelle édition avec l’artiste français Jean-Marie Appriou intitulée « nez de boxeur ».
rouge de cuivre sur grès. dimensions 13x12x12 cm.
Cette nouvelle édition sera présentée dans la vitrine keymouse située au 7, rue de Flandres. Bruxelles 1000.

Release:
keymouse is pleased to announce the beginning of January a new edition with French artist Jean-Marie Appriou called « boxer’s nose ».
copper oxyde on stoneware . dimensions 13x12x12 cm.
This new edition will be presented in the window keymouse located at 7 Rue de Flandres. Brussels 1000.

 

« Pratiquant avec assiduité la collision des matières, des textures et des signes, Jean-Marie Appriou
dessine un paysage rabelaisien où les objets sont placés sous le parrainage bienveillant de l’oxymore.
Eminence grise de son travail, cette dernière nous plonge dans le trouble et la surprise, face à des visions hallucinatoires proches du vocabulaire de l’absurde, faisant surgir tour à tour un moine saucisson, un Saint Sébastien cactus, ou une sirène en séance d’UV.
À la croisée du conte licencieux et de la caricature, Jean-Marie Appriou est le prêtre de mariages
blancs organisés entre les formes, dans une paroisse où le prêche s’adresse aux intrigues de l’imaginaire.
Les analogies exécutées par l’artiste sont le résultat des errances et des flâneries de l’esprit, associées aux trouvailles et décisions de la matière. Les rencontres entre ces éléments, ces fragments environnementaux, répondent souvent pour Jean-Marie Appriou à une recette féconde d’analogie, de comparaison, de rapprochements impromptus. Il semblerait que comme pour Platon, derrière les formes visibles et particulières de la matière se cachent des formes fantomatiques leur servant de modèles invisibles.
L’artiste s’en fait désormais le témoin et l’ambassadeur, révélant les fratries et les appartenances,
les familiarités et les alliances, au gré de visions nourries par l’asymétrie de la ressemblance.
De ces amalgames inattendus naissent des objets hautement radioactifs, dont les émanations viennent pervertir les mythes et revisiter le pittoresque, cuits à 1300 degrés.
En jaillit un panthéon d’oeuvres, incarnations totémiques d’un folklore contemporain travesti et parodié.
Chaque objet constitue dès lors un sondage de la somme de nos représentations, un forage de nos perversions, une carotte extraite de nos consciences. S’amusant de la possible corruption de la matière et de la probable altération des signes, Jean-Marie Appriou se délecte de la débauche de l’optique et nous entraine dans l’anomalie poétique ».

Rebecca Lamarche-Vadel, texte publié à l’occasion de l’exposition Jean-Marie APPRIOU : Kinkyramik à Piacé le radieux en septembre 2012 (www.piaceleradieux.com)